Édition du vendredi 23 janvier 2015
La laïcité sera incluse dans les projets éducatifs territoriaux
Quatre axes ((laïcité et valeurs républicaines, citoyenneté et culture de l’engagement, réduction des inégalités et mixité sociale, recherche), onze mesures : la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a présenté hier les grandes lignes du « plan de mobilisation de l’école pour les valeurs de la République ». En réaction aux attentats qui ont frappé le pays début janvier, la ministre veut placer l’école « en première ligne pour répondre au défi républicain » et faire vivre « l’esprit du 11 janvier » – c’est-à-dire de la grande manifestation républicaine. Parmi les mesures à retenir pour les maires, Najat Vallaud-Belkacem a repris la proposition de l’AMF « d’inclure un volet laïcité et citoyenneté dans les projets éducatifs territoriaux », qui seront généralisés dans le cadre des nouveaux rythmes scolaires, et de doter cette mesure d’un financement de 10 millions d’euros à destination des associations de jeunesse et d’éducation populaire qui seront mobilisées sur ces actions.
Autre annonce : « l’amplification » des programmes de réussite éducative (PRE) – créés par la loi de cohésion sociale de 2005, et qui visent à assurer un accompagnement global à des enfants repérés en difficultés scolaires, sociales, etc. Mais la ministre n’a rien précisé concernant l’accompagnement financier de la mesure.
La « pédagogie de la laïcité » passera par plusieurs étapes : un plan exceptionnel de formation (de 1000 enseignants-formateurs chargés ensuite d’épauler leurs collègues), la signature de la charte laïcité par les élèves et leurs parents dès la rentrée prochaine, ou l’entrée des élèves dans un « parcours citoyen » dès la prochaine rentrée, de l’élémentaire à la terminale. « Il n’est pas de meilleur apprentissage de la citoyenneté pour les élèves que d’en faire l’expérience personnelle. C’est pourquoi j’ai décidé qu’au-delà du nouvel enseignement moral et civique qui sera délivré dès la rentrée prochaine, c’est un véritable parcours éducatif citoyen que suivront désormais tous les élèves », a expliqué Najat Valaud-Belkacem.
L’école devra également valoriser ses « rites républicains » (hymne national, drapeau, devise) et « ses symboles ». Parmi ceux-ci, la journée de la laïcité, crée en novembre 2014, qui sera célébrée chaque année le 9 décembre.
S’agissant des enseignants, la ministre a répété qu’ils avaient besoin d’être respectés et regretté qu’ils « continuent à être trop souvent perturbés dans leur enseignement ». Tolérance zéro, c’est le mot d’ordre de la ministre vis-à-vis des problèmes de comportement, du non-respect des règles du vivre-ensemble (listées dans les règlements intérieurs), des incivilités, etc. Tout incident devra être « systématiquement » signalé à la direction et traité, jusqu’à la sanction si besoin. La ministre prône à ce sujet de recourir davantage aux travaux d’intérêt général.
La ministre remet également l’accent sur l’acquisition des savoirs, et particulièrement du français (évaluation du niveau à l’entrée en CE2, français seconde langue pour tous les enfants allophones et non seulement les primo-arrivants) ou sur la « réduction des inégalités ». Mais sur ce point les mesures sont surtout à venir, sur la base des propositions que rendra la mission « grande pauvreté et réussite scolaire » confiée à Jean-Paul Delahaye en juillet dernier. Ses conclusions devraient être connues en même temps que les travaux du Conseil économique, social et environnemental menés sur le même sujet, promis pour mai prochain.
C’est également dans quelques mois, à cheval sur l’année 2016, que d’autres mesures seront précisées, comme celles visant à « rétablir de la mixité sociale dans les établissements » et en priorité les collèges, à l’issue d’un « état des lieux » commandé pour l’année scolaire prochaine. Cette volonté est bien sûr à rapprocher des propos tenus par Manuel Valls sur le « peuplement », lire ci-dessus.
Au total, le ministère chiffre à 250 millions d’euros le coût de l’ensemble des mesures sur les trois prochaines années, financées « par le redéploiement de crédits gelés ».
Autre annonce : « l’amplification » des programmes de réussite éducative (PRE) – créés par la loi de cohésion sociale de 2005, et qui visent à assurer un accompagnement global à des enfants repérés en difficultés scolaires, sociales, etc. Mais la ministre n’a rien précisé concernant l’accompagnement financier de la mesure.
La « pédagogie de la laïcité » passera par plusieurs étapes : un plan exceptionnel de formation (de 1000 enseignants-formateurs chargés ensuite d’épauler leurs collègues), la signature de la charte laïcité par les élèves et leurs parents dès la rentrée prochaine, ou l’entrée des élèves dans un « parcours citoyen » dès la prochaine rentrée, de l’élémentaire à la terminale. « Il n’est pas de meilleur apprentissage de la citoyenneté pour les élèves que d’en faire l’expérience personnelle. C’est pourquoi j’ai décidé qu’au-delà du nouvel enseignement moral et civique qui sera délivré dès la rentrée prochaine, c’est un véritable parcours éducatif citoyen que suivront désormais tous les élèves », a expliqué Najat Valaud-Belkacem.
L’école devra également valoriser ses « rites républicains » (hymne national, drapeau, devise) et « ses symboles ». Parmi ceux-ci, la journée de la laïcité, crée en novembre 2014, qui sera célébrée chaque année le 9 décembre.
S’agissant des enseignants, la ministre a répété qu’ils avaient besoin d’être respectés et regretté qu’ils « continuent à être trop souvent perturbés dans leur enseignement ». Tolérance zéro, c’est le mot d’ordre de la ministre vis-à-vis des problèmes de comportement, du non-respect des règles du vivre-ensemble (listées dans les règlements intérieurs), des incivilités, etc. Tout incident devra être « systématiquement » signalé à la direction et traité, jusqu’à la sanction si besoin. La ministre prône à ce sujet de recourir davantage aux travaux d’intérêt général.
La ministre remet également l’accent sur l’acquisition des savoirs, et particulièrement du français (évaluation du niveau à l’entrée en CE2, français seconde langue pour tous les enfants allophones et non seulement les primo-arrivants) ou sur la « réduction des inégalités ». Mais sur ce point les mesures sont surtout à venir, sur la base des propositions que rendra la mission « grande pauvreté et réussite scolaire » confiée à Jean-Paul Delahaye en juillet dernier. Ses conclusions devraient être connues en même temps que les travaux du Conseil économique, social et environnemental menés sur le même sujet, promis pour mai prochain.
C’est également dans quelques mois, à cheval sur l’année 2016, que d’autres mesures seront précisées, comme celles visant à « rétablir de la mixité sociale dans les établissements » et en priorité les collèges, à l’issue d’un « état des lieux » commandé pour l’année scolaire prochaine. Cette volonté est bien sûr à rapprocher des propos tenus par Manuel Valls sur le « peuplement », lire ci-dessus.
Au total, le ministère chiffre à 250 millions d’euros le coût de l’ensemble des mesures sur les trois prochaines années, financées « par le redéploiement de crédits gelés ».
E.S.
Accéder à la liste des mesures annoncées.Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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